Au sud du Massif Central, blotti dans une vallée creusée par la rivière Agout, entre Montagne Noire et Cévennes, le pays brassagais est la porte du célèbre massif granitique du Sidobre. Implanté au sein du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc, à 500 mètres d’altitude le village permet de profiter de la fraîcheur de la moyenne montagne tout en bénéficiant d’un climat tempéré.
Louer, acheter, construire une habitation à Brassac, c’est vivre au calme. loin du trafic automobile, à l’écart des industries nocives, le villageois ne connaît pas le stress des embouteillages ni les inconvénients de la pollution. A Brassac on peut vivre au centre du village dans des maisons ou des appartements rénovés. On peut également choisir d’habiter dans un des lotissements périphériques qui restent à moins de cinq minutes à pied du centre. Les adeptes de la tranquillité totale ou de la nature sauvage affleurante choisiront un terrain environnant qui leur offrira un espace naturel et préservé.
HISTOIRE
- Depuis le néolithique…
- Deux châteaux pour un village…
- En mutation économique
- Bien vivre et bien accueillir
Les premières traces humaines relevées à Brassac datent du milieu de l'âge de la pierre polie : le néolithique ; du grec néo " nouveau ", lithique " pierre ", en référence à la pierre polie période de -6000 à -2400 ans. Cette époque correspond au développement de l'élevage, de l'agriculture, de la poterie, de la pierre polie et du mégalithisme qui fait immédiatement penser à la statue menhir de Brassac, découverte à Crouzigues et actuellement dressée dans la courde la Maison Veaute à Brassac. L'histoire garde ensuite un long silence avant que le nom de Brassac ne réapparaisse incidemment à l'occasion du Testament de Raymond 1er, comte de Rouergue et de Gothie en 961. Nous avons peu de renseignements sur le château et la vie des seigneurs qui l'habitaient à cette époque. Toutefois, il figure en 1371 dans le dénombrement que fit Catherine de Vendôme de la lignée des Comtes de Castres. Guilhaume Imbert était à cette époque Seigneur de Brassac de Castelnau (rive droite), tandis que Brassac de Belfortès était au nombre des possessions d'Amblard de Soubiran. Cette dernière famille fut une des plus importante avec celle de La Palu et des de Juge dans l'histoire de Brassac.
Au moment des guerres de religions, elle fournit d'importantes personnalités protestantes du Castrais. En 1476, lorsque Boffile de Juge fut substitué à Jacques d'Armagnac par Louis XI, nous voyons apparaître les délégués des Seigneurs de Brassac de Castelnau et de Belfortès au couvent des Jacobins de Castres pour prêter serment à leur nouveau suzerain. La période de 1555 à 1610 fut essentiellement troublée par les rivalités religieuses. La tolérance n'était admise d'aucun côté et notre région en fut particulièrement affectée. Les luttes civiles commencèrent vers 1561 et durèrent toutes la moitié du XVIème siècle jusqu'au début de XVIIème siècle. Une paix relative s'installa ensuite : Brassac se relève de ses ruines. Nous n'avons pas de renseignements sur les dragonnades de la fin du XVIIème siècle à Brassac. Mais il paraît intéressant de brosser un tableau de la commune durant ce siècle et demi de paix. Sur le plan administratif, il y avait deux communautés, deux paroisses (Saint-Georges de Brassac de Castelnau, Saint Agnan pour Brassac de Belfortès). La population de Brassac de Castelnau en 1790 était de 1000 habitants pour 530 à Brassac de Belfortès. Des deux côtés de l'Agout, les maisons se pressaient autour des châteaux.
La Mairie
Le château de Brassac de Castelnau fut construit en 1680 sur l'emplacement de l'ancien. Le pont neuf n'existait pas. Sur l'Agout, à cet endroit, une terrasse avec balustrade le ralliait à l'autre corps de bâtiment qui se continuait jusqu'à la rue des Maures. Entre le deux bâtiments s'étendait la cour d'honneur dont l'allée principale est devenue l'actuelle allée du château. Le parc qui s'étendait à l'orient, hors de l'enceinte et des fossés de la ville, étageait ses bosquets, vergers et charmilles sur les pentes du Salas, au-dessous de la vieille forêt qui couronnait la crête. Entre la Fourtounarié et le château, à droite de ce dernier et sur les bords de la rivière, se succédaient moulin foulon à deux vaisseaux, scierie, enfin moulin à blé à quatre meules actionnées par les eaux de l'Agout. Non loin le four banal … L'église, construite en 1771, sur l'emplacement du monument aux morts, était prête à crouler dix-huit ans plus tard. Reconstruite en 1827, elle était en ruines et interdite en 1899. Le cimetière se trouvait sur l'actuelle place Saint Georges où la croix des processions date sans doute de cette époque et pourrait être la croix du cimetière. Les faubourgs avaient pour nom : la Fusarié (de fuseau), le Moulin-Paradou (on y apprêtait les étoffes), la Fourtounarié.
Le château de Belfortès
L'actuel château de Brassac de Belfortès a été refait au XIXème siècle, sur les ruines de l'ancien qui se trouvait également à cet endroit. Le parc s'étendait jusqu'à Sarrazy. Il n'y avait pas d'église (Saint Agnan). La Catalanié en était le faubourg. C'est sur cette rive de l'Agout que fut bâti vers 1825 le temple protestant. C'est au long du 19e siècle que Brassac s'est véritablement transformé pour prendre ses grandes lignes, son aspect actuel. D'un village " massé " Brassac tend à devenir " village rue " et les maisons s'alignent le long des nouvelles routes connectées à la départementale 622, important axe de communication reliant la plaine castraise aux Monts de Lacaune.
Première industrie locale, le textile s'est implanté très tôt à Brassac (depuis le Moyen Age), comme l'indiquent les noms de certain quartiers : La Fusarié où l'on filait la laine au fuseau, Le Paradou où l'on apprêtait les étoffes. On peut trouver plusieurs raisons à cette implantation précoces : des troupeaux de moutons importants, la pauvreté du sol (il était nécessaire d'apporter un complément au revenus agricoles médiocres). Cependant, c'est la présence de protestant en relation avec les réformes étrangères qui explique le véritable essor du textile dans le Brassagais à partir du XVIIème siècle. C'est ainsi qu'une famille d'industriels, les Veaute, dominait la production des draperies dans la montagne depuis 1640.
En 1786, à la veille de la Révolution, le textile employait huit cents ouvriers au village ou dans les hameaux (le paysan, petit propriétaire, actionnait son métier de bois). En 1793, on comptait à Brassac trois " négociants " et quatorze " fabricants " ; et c'est vers 1835 que la première filature se termine sur les bords de la rivière.
La période de 1870-1918 est décisive pour le textile brassagais qui prend son plein essor pour trois raisons principales : la présence de capitaux (les négociants résident sur le bourg), l'amélioration des routes et l'inauguration du chemin de fer (1906) qui permettent de trouver de nouveaux débouchés et accélèrent la modernisation, et enfin la rivière qui fait mouvoir les turbines et attire les nouvelles industries. C'est le début de la concentration et le passage de l'artisanat à l'industrie. Le nombre des employés de l'industrie textile ne cesse d'augmenter depuis 1918 jusqu'en 1951. Les destructions textiles du Nord et de l'Est ont eu pour corollaire dans le Midi le développement de la production et l'amélioration de la qualité. La guerre de 1914 avait précisé l'orientation industrielle, celle de 1939 l'a accentuée. Les crises du textile retentissent beaucoup plus fort sur la population mais l'industrie effectue les adaptations nécessaires et aborde peu à peu la phase de l'automatisation de la production en se dotant de machines de plus en plus performantes et en recherchant des débouchés plus nombreux.
Peu avant la fin du vingtième siècle, trois cents familles vivent uniquement du textile. C'est l'activité essentielle du pays alors que cent ans plus tôt, ce n'était pour beaucoup qu'un complément à l'agriculture. Que de changements depuis cette époque ! On est passé du vieux métier à bois à l'unité de filature. Ainsi, grâce au courage, à l'esprit d'entreprise, au savoir-faire de la population, l'industrie textile brassagaise a su s'adapter aux circonstances tout au long de son histoire.
Un siècle plus tard, avec le changement de millénaire, l'industrie de Brassac s'oriente vers d'autres secteurs : les crises successives qui ont affecté le textile ont poussé la population à diversifier ses activités. L'industrie du granit s'est bien implantée à Brassac et dans la région, les entreprises forestières se sont développées et la charcuterie de montagne, conserves et salaisons, sont toujours et fort justement appréciées.
Le tourisme est également devenu une priorité du pays brassagais qui possède un Bureau d'information touristique,rattaché à l'Office de Tourisme de la Communauté de Communes "Sidobre - Val d'Agoût".
Au carrefour du Sidobre, des Monts de Lacaune et du plateaux des lacs, Brassac possède les installations nécessaires à l'accueil des nombreux touristes venus chercher fraîcheur et détente dans son cadre de verdure. Aux hôtels, restaurants et locations privées, vient s'ajouter le village de vacances du Camboussel avec 40 gîtes entièrement rénovés. La piscine, les tennis, les nombreux sentiers balisés de randonnée à pied, à cheval ou à VTT, le terrain de camping attirent et enchantent les vacanciers amoureux de nature, de grand air et de calme.
Brassac, c'est aussi la ferveur de la fête. A chaque saison, des associations dynamiques soutenues par la municipalité savent fusionner leur savoir-faire pour proposer aux habitants et aux visiteurs de goûter à la convivialité " montagnole ". Carnaval pour petits et grands, fête médiévale autour des légendes locales, fêtes de Brassac qui drainent plus de 25 000 " festaïres ", rendez-vous de la Marquise qui agrémentent l'été, "Patafolie" (fête de la Patate), marché aux potiers, festival de la vannerie ou foire aux produits du terroir… autant de réjouissances qui entretiennent la douceur de vivre et stimulent les esprits à travers les goûts et les générations. Cet attachement sans faille des Brassagais à leur terroir et cet appétit de le faire vivre et perdurer font avancer le village.
De nos jours, de plus en plus de travailleurs citadins choisissent d'habiter dans les campagnes périphériques des villes. A un quart d'heure de Castres et à 20 minutes de l'aéroport grâce à l'amélioration de la RD 622, Brassac a ainsi la chance d'éviter les inconvénients de la ville sans se passer de ses avantages.
Loin des embouteillages, loin du stress et loin de la pollution : Vivre au village, c'est prendre le temps de vivre ! En regardant de l'avant sans oublier le passé, Brassac existe et écrit chaque jour son histoire.